Vieux poèmes : Reste
Reste
Je suis restée près de ta peau
à regarder la nuit passer
dehors Mais moi j'étais dedans
avec ta joue juste à côté
Je ne peux plus dormir je ramasse mes restes :
à force de rester à voir la nuit passer
elle est partie, elle est partie, et moi je reste
là à me demander si je n'ai pas rêvé.
Je ne sais même plus quelle nuit ce put être
au milieu de ma nuit perpétuelle et hantée
je rêve mes réveils et je songe éveillée
que je ne suis qu'un rêve à se voir apparaître.
À force de traîner mes fantômes la nuit
un cadavre je suis devenue moi aussi.
Mon cauchemar pourrit comme les macchabées
comme les macchabées j'ai cessé de compter.
C'était il y a longtemps ou peut-être demain
il y avait ta peau, ta peau juste à côté
juste à côté de moi j'ai déjà oublié
ce refrain idiot et lanuit qui revient.
Tu crois que ça n'est rien
Tu crois que c'est déjà passé
on oublie tout mais ça je m'en souviens :
On n'oublie pas ta peau comme on oublie d'aimer.