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La chaise pliante
26 avril 2012

Vieux poèmes : Reste

Reste

Je suis restée près de ta peau

à regarder la nuit passer

dehors Mais moi j'étais dedans

avec ta joue juste à côté

 

Je ne peux plus dormir je ramasse mes restes :

à force de rester à voir la nuit passer

elle est partie, elle est partie, et moi je reste

là à me demander si je n'ai pas rêvé.

 

Je ne sais même plus quelle nuit ce put être

au milieu de ma nuit perpétuelle et hantée

je rêve mes réveils et je songe éveillée

que je ne suis qu'un rêve à se voir apparaître.

 

À force de traîner mes fantômes la nuit

un cadavre je suis devenue moi aussi.

Mon cauchemar pourrit comme les macchabées

comme les macchabées j'ai cessé de compter.

 

C'était il y a longtemps ou peut-être demain

il y avait ta peau, ta peau juste à côté

juste à côté de moi j'ai déjà oublié

ce refrain idiot et lanuit qui revient.

 

Tu crois que ça n'est rien

Tu crois que c'est déjà passé

on oublie tout mais ça je m'en souviens :

On n'oublie pas ta peau comme on oublie d'aimer.

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La chaise pliante
  • Dédié à l'écriture avant d'être dédié à la littérature, ce blog est une auto-exhortation au travail quotidien.Textes anciens ou nouveaux, essais et poèmes viendront y chercher une oreille aussi hypothétique qu'intransigeante.
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