26 avril 2012
Quand bien même il ne resterait que tes dents
Quand bien même il ne resterait que tes dents
Mon amour, je les aimerais
Je les décompterais une à une
Je les mettrais dans un sac
Je les coudrais à ma robe
Je m’en ferais un collier
Qui me protègera des loups
Des mères et des aubes âcres
Je les avalerais
Et dans mon ventre
Elles feraient la danse de Saint-Gui
Et je mourrai piétinée
Quand bien même il ne resterait que tes dents
Mon adoré je t’adorerais
C’est que je t’aurais dévoré
Tes joues tes mains leurs os sucrés
Sucés tes yeux bleus tournés sous ma langue
Sucés tes cheveux
Tes cheveux blonds et saumâtres
Comme les fils des haricots
Il ne resterait que tes dents
Et moi qui joue aux osselets
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